La fin des universités « sans aucun prix »

 In Politique et Société

Jeudi dernier a eu lieu la Conférence des présidents d’université en présence du président Emmanuel Macron. Il s’est exprimé sur la situation des universités, il réclame une reforme systémique et profonde de l’université en France.

« On ne pourra pas rester durablement dans un système où, l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où pourtant nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde, pour répondre à la compétition internationale. Si nous ne réglons pas ces problèmes structurels, nous nous mentirons à nous-mêmes. Nous avons besoin d’une transformation systémique de nos universités »

Emmanuel Macron 13 janvier 2022, Conférence des présidents d’université

Les réactions

Sur le campus du Saulcy, les étudiants n’étaient pas tous au courant des paroles du président.
En effet, ses dires à la visioconférence ne sont pas de réelles mesures qui pourraient annoncer. Mais plus des évocations concernant son programme électoral 2022.
Voici la réaction des étudiants

Les propos du président ont fait bondir les syndicats.
Sur RTL, la présidente de l’UNEF Mélanie Luce a réagi au micro d’Yves Calvi. Pour elle, le président n’emmerde pas seulement les nons vacciné, mais aussi les étudiants.
« Emmanuel Macron veut construire une université qui évince les étudiants pauvres. On va entrer dans quelle compétition ? Une compétition de l’endettement étudiant ? Une compétition réservée aux plus riches ? » Mélanie Luce, 17 janvier 2022, invitée de RTL
Alors Mélanie Luce n’est pas la seule personne faisant partie d’un syndicat monté au créneau. de Enzo ZUDDAS pour Fedelor, Tom VELOSO à l’UNEF et Jade BENGRINA de l’UNI, ont partagé leur réaction.

Un réel intérêt pour l’université ?

Cette annonce pose différents problèmes pour les syndicats.
Tout d’abord, l’accès aux universités n’est pas si simple, et devient de plus en plus compétitif.

Cette année, 91 000 personnes se sont trouvées sans licence selon l’UNEF. Beaucoup d’étudiants se sont retrouvés sans Master cette année malgré de bons résultats. Des manifestations avaient d’ailleurs été dirigées pendant plusieurs mois après la rentrée 2021.

Les frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers à déjà considérablement augmenter passant de 2 770€ à 3 770€.

Rappelons également que l’université n’est pas réellement gratuite.
À l’heure actuelle, les étudiants déboursent 170€ pour les droits d’inscription en licence.
Et 243 € pour l’inscription en master selon le site service-public.fr.
Ainsi que le CVEC qui coûte environ 90€.

En plus du logement, de la nourriture et tout ce qui constitue le quotidien, et les prés étudiants que certains ont engagés. La vie étudiante ne pourra jamais être gratuite.

Cette gratuité, les étudiants ne la demande pas. Mais des frais de scolarité bas, et les mêmes partout en France sont un allègement considérable de la charge mentale de la vie étudiante.

Une université plus chère serait propice à une augmentation de la qualité de l’enseignement au sein de toutes les universités ? Et pas seulement celles des grandes villes ? Cela reste à creuser.

Les syndicats étudiants ne sont pas les seuls et être interloqué par ces propos puisque Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle 2022, parle d’une réelle provocation alors que la volonté était « un nouvel élan à l’autonomie universitaire. »

Et Yannick Jadot, Député européen et candidat à la présidentielle parle d’un président « anti-jeune ».

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