Blocage perlé du Campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy: la parole aux syndicats étudiants

 In Politique et Société, Vie étudiante/université

Mardi soir, quatre syndicats étudiants étaient au micro de Radio Campus Lorraine: l’UNEF Lorraine, l’UNI Lorraine, Fédélor et La Cocarde Etudiante. Il était question du blocage débuté quelques heures plus tôt, mais aussi des moyens d’action contre la réforme des retraites et de la précarité étudiante.

Pour rappel, l’Université de Lorraine a vu son Campus Lettres et Sciences Humaines nancéien bloqué. Le syndicat UNEF Lorraine était présent sur les lieux. Sa présidente Hania Hamidi raconte comment s’est voté le blocus, et pourquoi avoir choisi le lendemain de la rentrée du second semestre.

Elle poursuit en expliquant la décision du blocage perlé, et non pas un blocage total accompagné d’une occupation du campus comme deux années plus tôt.

Cette action a pour but de s’opposer aux réformes des retraites. Les syndicats en face ne sont pas forcément en accord avec le mode d’action, mais n’en restent pas moins mobilisé contre le gouvernement. Amaël Daval, élu pour Fédélor au conseil de l’Université de Lorraine, exprime une préférence pour les manifestations, manifestations auxquelles ont déjà participé son syndicat.

Pour Kevin Schmitt, porte-parole de La Cocarde, c’est un non catégorique face à un blocage total ou perlé. Ce blocage est vu par le syndicat comme une entrave à la liberté d’étudier, et qu’il y a d’autres façons pour manifester son mécontentement vis-à-vis du pouvoir en place.

Les Assemblées Générales, lieu de débat qui fait débat

Autre sujet qui fait beaucoup parler en ces temps de mobilisations étudiantes: les Assemblées Générales. Hussein Toguz, ancien président de l’UNI Lorraine et actuellement élu pour ce même syndicat au Conseil de l’Université de Lorraine, déplore un manque de liberté d’expression dans ces AG, et fait un parallèle avec les événements survenus à Sciences Po Lille.

Il continue en évoquant le vote électronique, vote qui avait été effectué deux années plus tôt. Le vote avait reçu 70.5% de votes contre le blocage, pour 42.3% d’exprimés.

Hania Hamidi rappelle que ces AG n’acceptent pas des étudiants portant des valeurs divergentes et qu’elle qualifie « extrémistes« .

Un problème bien au-delà des blocages

Pour Amaël, le problème se situe notamment dans une surdité du gouvernement face aux revendications des étudiants. Pour lui, la question qui se pose « n’est pas comment on manifeste » mais « comment est-ce que le gouvernement va tenir compte des avis de chacun« .

Pour le porte-parole de La Cocarde, le principal problème, « c’est le macronisme ». Il évoque ne pas refuser une alliance avec l’opposition pour le contrer, alliance totalement refusée pour des causes de valeurs totalement différentes.

En réponse à Kevin qui « considère qu[‘il] paie assez cher l’année universitaire pour ne pas louper un seul centime de cours« , la présidente de l’UNEF Lorraine répond en soulevant la problématique de la précarité étudiante et du coût élevé des études.

Vous pouvez réécouter le débat entre les quatre syndicats à l’adresse suivante :

https://hearthis.at/radio-campus-lorraine-mu/syndicats20200121/
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