De l’art en fresque, « une galerie en plein air »

 In Culture

Le travail a commencé il y a maintenant deux semaines, et tout s’est fait en quelques jours. L’œuvre, celle d’ABYS, restera exposée au grand jour, à la vue des passants, jusqu’au 16 février. De quoi colorer le quartier Charles III de Nancy.

Le principe de cette fresque?

C’est un projet porté par l’association « Le MUR Nancy », dont l’optique est de sensibiliser à la production artistique et à la médiatisation culturelle. Avec comme principal soutien et financeur :  la mairie de Nancy. La fresque, c’est une manière de laisser exprimer l’art et la créativité d’artistes qui pratiquent l’art de rue. Un art souvent peu visible. Ce que bouleverse cette fresque, en le rendant visible et accessible à tous les passants nancéens dans un quartier fortement fréquenté. Le principe : une fresque couverte puis recouverte pour de l‘art éphémère. Chaque mois, le visage de cette fresque change, laissant apparaître la pâte d’un tout autre artiste. « Une galerie en plein air », c’est ainsi que la décrit l’un des membres fondateurs de l’association : Julien Pesse, lui-même artiste.

Cette association « Le MUR Nancy » s’inspire directement d’une plus ancienne, à plus grande échelle. L’association le M.U.R, fondée en 2003 , l’acronyme de « Modulable », « Urbain » et « Réactif ». Et, il n’y a pas qu’à Nancy, que cette dernière a été reprise.

Pour Le Mur, il n’y a qu’un seul critère pour exposer un artiste : « ils viennent tous de l’art de rue ». Cependant, rendre compte d’une diversité créative est aussi l’un des objectifs: « On essaye […] de varier les styles, les pratiques ».

Une œuvre figurative : squelette de dinosaure et singe sur son dos voient le jour, sous la pluie

Cela s’est passé sous la pluie, et une œuvre d’art a émergé. L’artiste trempé mais inspiré, a réalisé une mise en scène à partir d’un dessin déjà réalisé. Du figuratif, des couleurs, du fun et surtout pas de message précis, il nous explique ce qu’il y a maintenant de représenté sur cette fresque:

 

Crédit: Radio Campus Lorraine. ABYS en train de taguer.

Radio Campus Lorraine. ABYS en train de taguer sur la fresque.

ABYS, l’artiste

ABYS, artiste nancéen, est dans le monde du graff depuis son adolescence. Dessins animés, bandes dessinées , et choses du quotidien sont ses principales sources d’inspiration : « des photos que j’amuse à déformer, je regarde beaucoup de films, beaucoup de films d’animation. Ca peut être dans des choses toutes bêtes, des choses du quotidien« . Pour résumer : « Il y a un petit peu de tout », « tout ce sur quoi je peux tomber en fait« . Dans cet extrait d’interview, il se présente et retourne à la genèse de son art :

 

Son style? « Un style plutôt BD ». De l’illustration avant tout.

« Je joue beaucoup avec les couleurs, les mises en scène, je ne me contente pas de faire des personnages, j’essaye aussi de faire un petit décor qui va avec ou de mettre un lettrage […]. J’essaye d’avoir un graffiti assez complet […] mais de me faire plaisir avant tout ». 

Etre visible n’est pas forcément une priorité pour lui, être recouvert ensuite ne le dérange pas. Il d’ailleurs jugé  très modeste par son entourage au vu de ce qu’il réalise. Cependant, il déclare : « j’aurais jamais pu faire tout ce que j’ai fait sans les réseaux sociaux ». Comme quoi, ils investissent vraiment tous les domaines, mais peuvent aussi être de sacrés coups de pouce.

PS: Vous avez peut-être déjà vu une de ses œuvres. Il y en a une à la résidence Boudonville de Nancy :

Crédit: Radio Campus Lorraine.

Recommended Posts

Leave a Comment


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Start typing and press Enter to search