Université de Lorraine : une formation contre le bizutage pour les associations

 In Actus

L’université de Lorraine propose des formations contre le bizutage à destination de toutes les associations étudiantes. 

 

C’est la même rengaine tous les ans, lors des rentrées dans le supérieur le problème du bizutage refait surface. Le bizutage a été interdit en 1998, mais il est encore courant au sein des grandes écoles et des universités. Souvent il est plus ou moins dissimulé derrière les ‘week-end d’intégration’ ou les ‘journées d’intégrations’. Certains en ressortent fragilisés, d’autres en gardent un bon souvenir mais dans l’ensemble il est toujours difficile de savoir exactement ce qu’il se passe pendant ‘l’intégration’.

Pour cet début de rentrée, celui réservé aux nouveaux étudiants lorrains était d’actualité ces derniers jours.

Pour le voir, il aurait suffi de se balader sur les grandes places de Nancy. Le spectacle était assez grandiose. Des nouveaux étudiants affublés de vêtements pour le moins curieux se donnait en spectacle place Stanislas. Ils étaient attachés deux par deux avec du scotch et aspergés de diverses substances : oeufs, farine, peinture…

Certains étaient obligés  d’obéir à des gages complètements ridicules. Notamment  »vendre des préservatifs à des inconnus » ou  »des petits bouts de papier toilettes ».

Comment expliquer que malgré tous les cas de dérapages recensés et l’interdiction prévue par la loi, cette pratique pour le moins humiliante à bien des égards, continue sans que de réelles sanctions ne soient prises par l’université.

 

Radio campus Lorraine à profité de la conférence de presse de rentrée, pour aborder la question.

Le président de l’université, monsieur Pierre Mutzenhart tente d’expliquer les différentes mesures prises par l’université pour sensibiliser les étudiants sur le sujet. 

 

Rappelons comment la loi française définit le bizutage dans le  cadre de son interdiction. L’article 225-16-1 du code pénal stipule :

Hors les cas de violences, de menaces ou d’atteintes sexuelles, le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire, sportif et socio-éducatif est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

 

Avec cette définition prévue par la loi, on observe très vite qu’une grande variété de situations est prise en compte. Ce qui pourrait permettre aux victimes dans le cas où elles n’ont pas pu dire non de dénoncer ces pratiques par la suite.

 

Alors, faut-il réprimer plus sévèrement? Transformer le bizutage en quelque chose de plus édulcoré? Laisser les enseignants et responsables superviser la transmission des traditions? Ne rien changer?

 

 

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