CVE : quelle ligne adopter pour le tram en 2022 ?

 In Actus

Le Conseil de la Vie Étudiante de la Métropole du Grand Nancy s’est réuni hier jeudi 27 avril. Christophe Choserot, Maire de Maxéville, Vice-Président de la Métropole du Grand Nancy et Conseiller Régional Grand Est est venu pour présenter l’état de la réflexion sur l’avenir de la ligne 1 de transports en commun à Nancy. L’occasion d’échanger avec quelques étudiants sur le sujet.

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Christophe Choserot, Vice-président de la métropole du Grand Nancy (à gauche) et Romain Pierronnet Conseiller délégué à la vie étudiante (à droite) – Photo : Elie Guckert

Après avoir fait la tournée des 20 conseils municipaux du Grand Nancy, Christophe Choserot est venu hier au siège de la Métropole du Grand Nancy pour présenter le projet de renouvellement et d’extension de la ligne 1 de Nancy, soit celle du Tram.

Actuellement, la métropole est contractuellement liée avec le constructeur Bombardier dont elle doit utiliser les véhicules jusqu’en 2022. Un horizon qui peut paraître lointain mais la réflexion sur le nouveau modèle à adopter pour cette ligne de tram a déjà commencé. Le conseil de la vie étudiante a souhaité y faire participer les étudiants qui en sont les premiers usagers.  Des étudiants de l’ENSAIA, de la faculté de Pharmacie mais aussi des représentants de Fédélor et de l’UNI sont venus écouter et poser leurs questions.

Christophe Choserot en a profité pour remettre en avant l’idée d’un téléphérique, admettant qu’il avait toujours été un peu seul sur ce projet. Se pose aussi la question de la création d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) (du même type que ceux qui circulent sur la ligne 2 par exemple) qui ne serait pas forcément la solution la plus rentable. L’idée la plus réaliste semble pour l’instant celle d’un tram entièrement sur rail, avec cinq caisses (au lieu de trois actuellement) et des trajets repensés. Il existe beaucoup de constructeurs sur ce marché, ce qui permettrait de faire jouer la concurrence.

«Ça sera une vraie boucherie»

Schéma du réseau actuel - photo : Elie Guckert

Schéma du réseau actuel – photo : Elie Guckert

«Le sujet est plus politique que technique» affirme le vice-président de la métropole. Pourtant les paramètres sont nombreux et si beaucoup d’idées ont été formulées concernant des modèles écoresponsables la plupart des belles idées se heurtent à la réalité du terrain et des enjeux. Actuellement la ligne 1 comptabilise près de 45 000 validations par jour – soit 37% de l’utilisation du réseau Stan dans sa totalité – et se retrouve complètement saturée aux heures de pointe entre les arrêts Barrois et Vélodrome. Or Christophe Choserot et son équipe ont calculé que 65 000 personnes pourraient utiliser cette ligne si elle était plus fluide.

Autre souci de taille, c’est bel et bien sur le trajet de la ligne 1 que converge l’ensemble des trajets de la majorité des usagers. Si l’idée d’un autre tracé est donc en construction, rien ne dit qu’il sera possible d’en trouver un plus efficace que l’actuel.

Enfin 2022, c’est loin, d’autant que le maintien d’une bonne qualité du service d’ici la fin du contrat avec Bombardier se pose aussi. En plus de la saturation actuelle, deux trams on déjà été remisés au garage, ce qui n’arrange rien à la fréquence sur la ligne.

Prochaines étapes du projet : une grande enquête publique en 2019 avant la consultation des entreprises de travaux en 2020 pour le démarrage du chantier début 2021 au plus tard. Un chantier sur lequel Christophe Choserot n’a pas voulu mentir : «Ça sera une vraie boucherie.»

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