Tennis de table : est-ce que Metz peut gagner la ligue des champions cette année ?

 In Actus

Sport spectaculaire, le tennis de table reste pourtant très peu médiatisé, au grand dam de Philippe Bordes, le président du Metz TT. En progression constante depuis sa remontée en Pro A, le club mosellan s’attaque dorénavant à une montagne : la ligue des champions. 

 

Est-ce que Metz peut gagner la ligue des champions cette année ?

[Longue hésitation] Honnêtement, non. Il y a d’autres équipes qui sont très fortes. L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible mais de là à gagner, il faut être réaliste. On vise les demi-finales.

Philou

Le président Philippe Bordes, ses joueuses, et l’entraîneur Loïc Belguise lors de la victoire face à Budapest en Novembre 2014. ©MetzTT

 

Premier match gagné contre le tenant du titre, Fenerbahçe, à domicile. Ce n’est pas la défaite du club turc plutôt que la victoire de Metz ?

Non, c’est la victoire de Metz, complètement. En trois ans, on a battu les meilleures équipes, comme Berlin et Fenerbahçe. Metz commence à avoir une bonne réputation sur le plan européen.

Qu’est-ce qu’apporte la ligue des champions pour un club comme Metz ?

De la visibilité, de la reconnaissance et du respect. Pour les sponsors, le mot est magique. La coupe d’europe c’est beau mais la ligue des champions, c’est encore mieux. On remarque aussi une augmentation du nombre de spectateurs lors des matchs de ligue des champions. Environ trois personnes sur cinq reviennent car elles s’aperçoivent que c’est un spectacle de très haut-niveau. On a accueilli 800 spectateurs pour la rencontre de ligue des champions face à Fenerbache. Un match de Pro A n’attire pas autant de monde.

 

« On est un vrai club et nos projets professionnels nous démarquent des autres »

 

Depuis 5 ans, on remarque une réelle progression du club…

On a pris une amplitude certaine. On avait préparé les fondations bien avant, mais concernant les choix stratégiques, on a la chance d’avoir un coach, Loic Belguise, qui s’implique énormément au sein du club. On travaille tous pour que les joueuses soient dans les meilleures conditions possibles et s’éclatent sur et en dehors du terrain. On est un vrai club et nos projets professionnels nous démarquent des autres. Avec la ligue des champions, le projet sportif est d’autant plus intéressant.

 

Financièrement, la ligue des champions avantage-t-elle le club ?

Non, pas vraiment. C’est une tâche assez lourde. On doit se battre constamment parce que chaque déplacement et réception coûte de l’argent. L’équilibrage des comptes n’est pas toujours facile. On ne fait pas encore de bénéfices et on survit grâce aux subventions, qui représentent la moitié du budget total. Sans elles, le club n’existerait pas.

 

En 2010, vous étiez en Pro B. Où voyez-vous le club en 2020 ?

On va surfer sur la bonne vague et tout faire pour garder un spectacle de très haut-niveau. Dans cinq ans, j’aimerais bien vous dire qu’on sera encore en ligue des champions mais sur le plan financier, les découpages régionaux vont peut-être changer la donne. Sans être pessimiste, je préfère faire attention et rester prudent.

Propos recueillis par Robin ECOEUR et Thomas VICHARD

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