La Rose Blanche : la résistance commence en brisant le silence

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L’espoir germe, doucement, et il éclate avec brio à la fin. En quelques lignes, la pièce est résumée : ne pas se taire face à l’oppression. L’oppression ! Palpable, tangible, écrasante, dans cet opéra d’Udo Zimmerman. Cette impression est encore accentuée par les mouvements courts. Surplombée par l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy dirigé d’une main de maître par Nicolas Farine et placé curieusement derrière les deux acteurs, Elizabeth Bailey et Armando Noguera, la scène au décor sobre et intemporel se referme lentement pour emprisonner la sœur et le frère dans cette prison, dans cette mort inéluctable qu’ils finissent par affronter avec fracas.

 

La Rose Blanche 1 Crédit photo : La Manufacture

 

La Rose Blanche est un message d’espoir. Dans cette oppression étouffante, c’est l’espoir qui fleurit avec un flamboiement mis en scène justement par Stephan Grögler. Petit rappel historique : La Rose Blanche (Die Weisse Rose) est un mouvement qui a réellement existé, tous comme les principaux protagonistes fondateurs de ce mouvements, Hans et Sophie Scholl, qui se sont élevés face aux horreurs du nazisme et du IIIème Reich. De juin 1942 à février 1943, ce petit mouvement étudiant de l’Université de Munich a su imposer les mots des philosophes et des écrivains face au barbarisme.

 

« Etudiants ! Etudiantes ! » écrivait le professeur de philosophie de Hans Scholl dans le sixième et dernier tract de La Rose Blanche. Cet opéra s’adresse aux étudiants, s’adresse à un public d’hier, d’aujourd’hui et peut-être, avec un peu d’espoir, jamais à celui de demain. Contre la cruauté humaine, seule la réflexion pourra vaincre, s’élever et parler pour ceux qui n’ont pas les mots. Résistance. Résistez, étudiants !

 

La Rose Blanche 2Crédit photo : La Manufacture

Nicolas Farine, chef d’orchestre, et la partition

 

Stephan Grögler, metteur en scène et scénographe, et la narration

 

Nicolas Farine et les voix

 

Nicolas Farine et la place de l’orchestre

 

Stephan Grögler et la place de l’orchestre par rapport au jeu des acteurs

 

Armando Noguera, jouant le rôle de Hans Scholl, et la place de l’orchestre

 

Stephan Grögler et les choix de mise en scène

 

La dernière représentation aura lieu le vendredi 3 juin à 20h00 à La Manufacture (http://www.theatre-manufacture.fr/spectacle/la-rose-blanche/).

Et, en partenariat avec le Goethe Institut, vous pouvez retrouver jusqu’au mois de juillet une exposition réalisée par la fondation Die Weisse Rose de Munich.

 


Présentation de La Rose Blanche par l’Opéra National de Lorraine

 

Anne-Cécile Langlois

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