Blocage Campus Lettres | « L’attitude de M. Mutzenhardt est une forme de manipulation des étudiants », Comité de Mobilisation

 In Actus

Le Campus Lettres est fermé. Pierre Mutzenhardt, Président de l’UL, a fermé administrativement la Fac de Lettres de Nancy pour la sécurité des étudiants. Le Comité de Mobilisation a répondu à ce mail, au micro de Radio Campus Lorraine.

La nouvelle est tombée hier. Dans un mail envoyé à tous les étudiants, Pierre Mutzenhardt annonce la fermeture imminente du Campus Lettres, bloqué depuis le 22 mars. La décision a été prise après une énumération de constatations faites par le Président de l’UL. Le Comité de Mobilisation a tenu à répondre à cette prise de position de l’Université.

« Des négociations impossibles« , expliquait M. Mutzenhardt. A cette question Léo et Dahman, venus représenter le Comité, ont donné leur version. « Il y avait une volonté de discussion, mais l’imposition du nombre de représentants [3, NDLR] nous dérangeait. » Pour Léo, le Comité évitait « le plus possible les représentants, car il se définit par sa pluralité. »

Pour autant, ils ne nient pas le fait que certains étudiants soient contre la volonté de discussion. Et pour lui, généraliser cette attitude à l’ensemble des étudiants « est une forme de manipulation de M. Mutzenhardt pour opposer les étudiants les uns aux autres. »

« On lui propose depuis le début de venir »

Le dialogue est ouvert pour les deux partis, selon Dahman. Depuis la première Assemblée Générale, le Comité a toujours invité le Président de l’UL à venir. Invitation que le Président a toujours refusé puisqu’il ne s’est pas encore présenté à une AG. Pour le Comité, Pierre Mutzenhardt aurait peur de violences. Comité qui assure qu’il n’y aura pas de violence envers lui.


« On lui propose depuis le début de venir, il y a une chaise à son nom, mais il n’est jamais venu. »


Cependant, même si les deux parties semblent ouvertes au dialogue, Dahman raconte un retour de l’UNEF après une première rencontre entre les deux partis. « L’UNEF a déjà rencontré M. Mutzenhardt, explique Dahman, et le retour qu’on a eu  c’est une intimidation. Dans le sens où, 3 étudiants face à un président d’Université sont menacés de voir leurs partiels repoussés en juin, avec possibilités de plaintes, on est pas à l’aise pour dialoguer« . Et pour le comité, qui réfute l’argument d’être fermé au dialogue, ils assurent qu’ils ne le sont pas, mais que les modalités pour établir ce dialogue ne sont pas optimales.

Le blocage, pas une fin en soi

En attendant un possible dialogue, la position du Comité de Mobilisation est claire. « Le Comité ne cèdera pas aux pressions« . Malgré la consultation, Léo et Dahman affirment que le vote électronique n’a aucune valeur. C’est pourquoi, malgré le résultat, le blocage se poursuit. « L’AG est le seul organe souverain. Où chacun peut y aller« .

Dans les jours à venir, le Comité appelle tous les soutiens à venir sur le Campus pour se mobiliser. A la question d’une éventuelle intervention policière, le Comité s’oppose à toutes répréhensions policières. Egalement, si une intervention devait avoir lieu, la diplomatie est l’option envisagée. « Nous avons des contacts plus ou moins clairs avec Mme. Bocéréan (Directrice du Campus Lettres), et à côté de ça, notre lutte n’a jamais utilisé la violence et on compte tenir cette position. » Léo met également en avant le côté constructif de l’action. Ce qui permet de poursuivre sur le fait que « le blocage n’est pas une fin en soi« . Et la mobilisation ne s’arrêtera pas avec le beau temps.


« Il n’y a pas moins de sécurité qu’avant, cela ne permet pas une fermeture administrative. »


Sur la question de la sécurité, le Comité ne voit ce qui a changé par rapport aux derniers résultats permettant une telle prise de décision. Les étudiants et le Comité ne se jugent pas comme plus dangereux qu’avant.

Pour eux cette décision « vient exclusivement de Pierre Mutzenhardt lui-même, sans l’avis de son Conseil d’Administration« .

Le Comité a également abordé le sujet du CNE, la vie au Campus, ou encore un retour depuis le début du blocage. Retrouvez l’intégralité de la réaction du Comité de Mobilisation juste ci-dessus.
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Comments
  • Anonyme
    Répondre

    Alors quand on demande 3 personnes pour représenter le comité face au président, c’est pas possible car « il faut représenter la pluralité des étudiants du comité blabla » mais quand c’est pour représenter le comité à la radio, 2 étudiants ça passe ?? Y’a un petit soucis je pense.

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