Une histoire d’amour entre la politique et le divertissement

 In Actus

La présence des hommes et femmes politiques dans le divertissement n’est pas une pratique récente. De l’âge d’or de la radio à nos jours, les émissions de divertissement se multiplient et la politique a changé de terrain. Oubliant le débat politique, le personnage politique tente de convaincre la masse en passant par ce qui l’intéresse : le divertissement. Il s’agit d’une stratégie de communication que de rendre visible le politique dans un contexte qui ne lui est pas habituel.

Un brin d’histoire…

Dès les années 1960 on trouve de la politique dans le divertissement. Cela débute avec le gouvernement qui se rend sur des plateaux TV ou radio pour parler de politique.

L’une des premières personnes à se rendre sur un plateau TV en France est Valéry Giscard d’Estaing dans « un rire par jour » en septembre 1971. Pendant une dizaine d’années, seul les membres du gouvernement étaient autorisés à se rendre sur les plateaux de divertissement .Il a fallu attendre les années 80 pour que l’ensemble des élus puissent intervenir sur des plateaux de télévision.

Apparition de nouveaux espaces médiatico-politiques

165%2fgcknl%2fl-invite-politique-benoit-hamon-salut-les-terriens-07-01-2017-x240-wn2Aujourd’hui cette pratique est très démocratisée. On nous parle de politique au cinéma, au théâtre, dans des romans, dans des BD, dans des magazines et à la télévision.

Les politiques changent leur stratégie de communication afin d’être le plus présent possible. Tout l’enjeu réside dans la visibilité.

Alors que le discours politique demande un effort d’attention, désormais on peut trouver de la politique sur des plateaux télé ou dans des magazines de divertissement.

La politique devient un objet d’amusement, de distraction.

De ce fait, le discours politique ou débat politique n’a pas sa place dans le divertissement. En effet on privilégie parler de l’invité politique, de son actualité, de sa vie personnelle, etc.

Aux États-Unis les politiques se rendent dans des talks shows non pas pour parler de politique mais littéralement « faire le show », « amuser la galerie ». Tout cela repose sur une stratégie de communication pensant que si on présente le politique sous sa facette moins sérieuse cela intéresse le public, plus que de parler de politique.

Si parler de politique demande un effort d’attention, s’adresser à un public en parlant de sa vie privée, de ses joies, de ses peines, des ses réussites ou erreurs, divertit. Au travers du divertissement l’homme ou la femme politique pense toucher un public plus large en mêlant image et discours, argumentation et séduction.

Né la notion d’ »infotainment », cela désigne l’ensemble des émissions qui mélangent ou lient information et divertissement. On passe un message sur un ton moins solennel qu’un entretien au journal télévisé. Né également le phénomène de peopolisation, cela désigne la faculté des médias à rendre un homme politique, un personnage people en parlant de sa vie privée.

Le politique intéresse un public plus large et en profite pour le séduire. Mais il faut faire attention. Dans un cadre moins solennel que l’émission politique à la télévision, la radio ou dans la presse, le politique peut se faire piéger par une organisation à l’antipode de l’émission politique. En effet l’émission politique est préparée des semaines à l’avance, il ne peut pas avoir de débordement.

Le divertissement politique nous intéresse tant car le politique n’est pas à sa place et à n’importe quel moment peut se produire un débordement. Certaines personnes admettent regarder des émissions pour assister aux imprévus. Souvent l’on peut assister à des clash entre politiques à la télévision ou instants de malaise.

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