Centre Pompidou-Metz : Trio d’expositions gagnant !

 In Culture

En ce moment au Centre Pompidou-Metz, deux expositions (Sublime. Les tremblements du monde et Cosa mentale. Les imaginaires de la télépathie dans l’art du XXe siècle) et une installation (Tadashi Kawamata. Under the Water) méritent votre attention. Alors si vous êtes dans le coin et que vous aimez l’art, vous n’avez aucune excuse !


Mon rôle n’est pas de juger les œuvres présentées, aussi je suis loin de me considérer comme un critique d’art. Néanmoins, une certaine cohérence et harmonie se dégage de ces trois galeries, et une fois la visite terminée, il me semblait évident de vous en parler. Faisons les choses dans l’ordre et de manière logique !

Sublime - RTL.fr

Sublime. Les tremblements du monde : Crédit photo – RTL.fr

Le premier étage abrite Sublime. Les tremblements du monde. L’objectif de cette exposition est le suivant : vous faire découvrir les productions artistiques humaines face aux tremblements du monde. Ce qui est intéressant, c’est de se rendre compte qu’au fil des siècles, ces fameux tremblements ont pris différentes formes. Dans un premier temps, ils correspondaient à des événements naturels, comme des éruptions volcaniques par exemple. Vous aurez donc tout le loisir d’observer le travail d’artistes peintres, dont la volonté était de représenter fidèlement le mélange de fascination et de terreur que constituait (et que constitue toujours) l’activité d’un volcan.

Mais dans un second temps, avec l’avènement de nouveaux moyens de production d’énergie, ce n’est plus les dangers de la nature qui vont amener les artistes à se manifester, mais la menace que représente l’industrie moderne pour l’environnement. Typiquement : le sujet des centrales nucléaires et des déchets radioactifs, ou encore la hausse croissante de CO2 dans l’atmosphère. Toutes ces menaces posent un paradoxe : l’homme sème petit à petit les graines de sa propre destruction. Ce paradoxe, les artistes contemporains vont bien évidemment s’en emparer. Cela va aboutir à des productions d’une part étonnantes (afin de trouver des solutions alternatives) et d’autre part engagées politiquement (afin de dénoncer ces dangers).

Je resterai volontairement vague sur les œuvres en question, car la sève de Sublime réside principalement au sein de celles-ci. Quoi qu’il en soit, je vous encourage vivement à vous y rendre, et ce malgré une visite un peu longue (1h20 en lisant la majorité des explications). D’un côté, le sujet est tellement vaste et intéressant qu’il serait bête de se priver !

Sublime. Les tremblements du monde est disponible jusqu’au 5 septembre 2016 au Centre Pompidou-Metz.

Under the water - Tout-Metz.com

Tadashi Kawamata. Under the Water : Crédit photo – Tout-Metz.com

On passe maintenant à Tadashi Kawamata. Under the Water située au second étage du Centre Pompidou-Metz ! Chose à noter : c’est une installation, et c’est donc un bon moyen de souffler après l’étage précédent. Je resterai à nouveau évasif sur cette œuvre, déjà car c’est une installation et donc quelque chose à expérimenter soi-même, et car vous la décrire dans les moindres détails reviendrait à vous gâcher la surprise.

Pour faire bref donc : Under the Water vise à retranscrire les ravages des tsunamis. Pour ce faire, nombreux débris sont accrochés au plafond, et il vous suffit de lever les yeux pour observer ce qu’il en est. Je ne pense pas avoir besoin de vous en dire d’avantage pour vous intriguer ! C’est sans nul doute une œuvre hypnotisante, glaçante et fascinante à la fois.

Tadashi Kawamata. Under the Water est disponible jusqu’au 15 août 2016 au Centre Pompidou-Metz.

Cosa mentale - Entrée libre

Cosa mentale. Les imaginaires de la télépathie dans l’art du XXe siècle : Crédit photo – Entrée Libre / France 5

Notre dernier challenger se trouve au troisième étage et se nomme Cosa mentale. Les imaginaires de la télépathie dans l’art du XXe siècle. Afin de parcourir l’exposition dans les meilleures conditions possibles, un audio-guide est mis à votre disposition. Donc si Sublime. Les tremblements du monde vous a fatigué en ce qui concerne l’art de lire les informations, ne vous inquiétez pas ! Les explications sont agréables à suivre et résument efficacement les inscriptions des différentes salles. Ces dernières sont au nombre de 11, chacune d’entre elles est décrite en environ 3 minutes, comptez donc un peu moins de 40 minutes pour en faire le tour !

Dans ses premières salles, Cosa mentale rassemble des œuvres issues du début du XXème siècle. À cette époque et depuis déjà bien longtemps, les activités du cerveau humain poussent au questionnement. Comment est-ce que ça fonctionne là dedans ? Les artistes n’ont pas attendu l’invention de l’électroencéphalogramme pour répondre. Ainsi, ils ont proposé leur propre interprétation, et ce par le biais de l’art. Le résultat se traduit par l’utilisation de couleurs vives et de formes psychédéliques, qui oscillent entre le Pop Art et l’Abstrait.

À mesure que la technologie va rattraper ces œuvres hybrides, l’approche des artistes va évoluer. En effet, visualiser directement les connexions électriques de la matière grise ouvre un nouveau champs des possibles artistique. Dans la suite des imaginaires de la télépathie dans l’art du XXe siècle, les innovations technologiques se mêlent à l’art de manière étonnante. Ce croisement entre différents domaines atteint son paroxysme dans la dernière salle, où vous aurez la possibilité de tester vos dons télépathiques, rien que ça !

Cosa mentale. Les imaginaires de la télépathie dans l’art du XXe siècle est disponible jusqu’au 28 mars 2016 au Centre Pompidou-Metz.


Je vous encourage à vous rendre dès que possible au Centre Pompidou-Metz afin de profiter de l’ensemble des expositions et de l’installation dont je viens de vous parler ! En 2h30, vous aurez la possibilité de tout voir, et pour ceux qui pensent frôler l’indigestion artistique, rassurez vous, le tout s’enchaîne très bien. Argument final : le Centre Pompidou-Metz est gratuit pour tous les étudiants (sur présentation d’un justificatif en cours de validité) et les moins de 26 ans !

Crédit photo de l’Image à la Une : Centre Pompidou-Metz

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